Le projet de budget 2026 du ministère du Patrimoine, du Portefeuille de l’État et des Entreprises publiques, d’un montant de 49,2 milliards Fcfa, examiné ce mercredi 19 novembre 2025 à l’hémicycle par la Commission des affaires économiques et financières (CAEF) de l’Assemblée nationale, a été adopté à l’unanimité. Ces crédits budgétaires, détaillés par le ministre Moussa Sanogo dans le cadre de l’examen du projet de budget de l’État pour l’année 2026, sont constitués d’environ 25 milliards Fcfa affectés à la SONAPIE sous forme de subvention, de 2,3 milliards pour les dépenses d’abonnement, de 7,8 milliards pour les dépenses de personnel et de 14,4 milliards Fcfa pour les différents programmes (administration générale : 7,5 milliards ; portefeuille de l’État : 8 milliards ; DGEPN : 700 millions Fcfa). Ils permettront de poursuivre d’importants chantiers engagés dans la mise en œuvre de la politique de l’État en matière de gestion du patrimoine de l’État, du portefeuille de l’État ainsi que des établissements publics nationaux (EPN) et structures assimilées.
Les principaux résultats de l’exercice 2024 ont été jugés satisfaisants dans l’ensemble par les députés de trois groupes parlementaires (PDCI, PPACI et RHDP), qui ont amené le ministre à faire des éclairages sur certains points. À fin août 2025, 28 187 biens immobiliers ont été recensés, soit près de 60 % de la cible fixée à 48 000 biens. Une procédure spéciale de sécurisation du patrimoine immobilier a été engagée pour l’établissement de titres fonciers au nom de l’État. D’autres actions visent à garantir des ressources pour l’entretien des biens de l’État et la construction de nouveaux bâtiments, à Abidjan comme à l’intérieur du pays.
Sur le volet portefeuille de l’État, le chiffre d’affaires des entreprises publiques a doublé entre 2019 et 2024, le résultat net a été multiplié par 8,4 et les dividendes versés à l’État par 3,5, passant de 26 à 93 milliards Fcfa. Le nombre d’entreprises déficitaires est passé de 13 (47 milliards Fcfa de déficit global, soit 3 milliards en moyenne) à 8, avec un déficit total de 6,5 milliards Fcfa, soit 0,8 milliard en moyenne. Treize missions d’audit ont été menées en 2024 et des actions sont en cours pour, entre autres, améliorer la qualité et la fiabilité des prévisions budgétaires. Le ministre a précisé que la dette cumulée des entreprises publiques est estimée, à fin novembre 2025, à 1 609 milliards Fcfa, contre 2 680 milliards Fcfa à fin juin 2025, essentiellement à cause de CI Energies (qui a financé d’importants projets comme le barrage de Soubré et des infrastructures de transport de l’électricité) et du Port autonome d’Abidjan (qui a réalisé d’importants travaux d’agrandissement et de construction d’infrastructures modernes). « Près de 80 % de la dette des entreprises relèvent de ces deux entreprises qui ont fait beaucoup d’investissements. L’Etat central a décidé de récupérer une partie de la dette de CI Energies car une partie des ressources levées avaient été investie dans la construction d’infrastructures de transport d’énergie », a-t-il indiqué.
À la fin de sa présentation, le ministre Moussa Sanogo a présenté 12 indicateurs de performance définis pour renforcer la gouvernance, améliorer la gestion du portefeuille de l’État, poursuivre l’encadrement des EPN et mettre en place des instruments de suivi-évaluation.

