Le projet de budget 2025 du Ministère du Patrimoine, du Portefeuille de l’État et des Entreprises Publiques, d’un montant de 44,3 milliards FCFA, a été adopté à l’unanimité par les Sénateurs membres de la Commission des Affaires Économiques et Financières, ce mercredi 4 décembre 2024, à la Fondation Houphouët-Boigny de Yamoussoukro.
Au cours des échanges, les sénateurs ont apprécié la qualité du travail qu’abat le ministre Moussa Sanogo, qui a présenté un bilan satisfaisant de la gestion budgétaire 2023, notamment avec les résultats du programme portefeuille de l’État. Le résultat net des entreprises publiques a été multiplié par 8 entre 2018 et 2023, témoignant d’une belle progression. Les dividendes versés à l’État ont progressé de 166% entre 2018 et 2023, passant de 26 milliards FCFA à près de 70 milliards FCFA. Les déficits enregistrés ont baissé de 55,2 milliards FCFA en 2021 à 20,7 milliards FCFA en 2023, soit une réduction de 31,6 milliards FCFA sur la période. Le nombre de sociétés déficitaires est passé de 16 en 2021 à 13 en 2023.
Les priorités du ministère en 2025 incluent la poursuite du recensement et de l’immatriculation des biens immobiliers de l’État, la programmation financière des ressources pour l’entretien et la maintenance, ainsi que la construction de nouveaux bâtiments administratifs. Pour le portefeuille de l’État, un accent sera mis sur la réforme des modèles économiques des entreprises publiques et l’amélioration du suivi des recommandations des audits, afin de renforcer la gouvernance et l'efficience des entités.
Pour la gestion des EPN, les problématiques incluent la mobilisation des ressources propres par les établissements publics à caractère industriel et commercial (EPIC), actuellement à seulement 5% des 60% nécessaires, et la capacité d’absorption des budgets d’investissement, avec une moyenne d'exécution de 60%, impactant la création de richesses.
Les sénateurs ont salué la proactivité du ministre Moussa Sanogo et de ses équipes, qui ont détecté le danger auquel s’expose le FER si son modèle économique était maintenu et travaillent ainsi à mettre cet instrument important de l’État à l’abri de difficultés potentielles. « Il faut absolument revisiter le modèle économique de ce genre d’entités. Cela suppose également de revoir les ressources additionnelles qu’on peut mobiliser à travers les postes de péage et de privilégier les prêts concessionnels plutôt que les prêts commerciaux », a-t-il déclaré.
Les membres de la CAEF du Sénat ont souhaité la poursuite des réformes liées aux principaux chantiers du ministère pour 2025. Ils se sont en outre renseignés sur la situation d’entités comme Air Côte d’Ivoire, qui, d’un point de vue financier, se porte plutôt bien. En 2023, la compagnie aérienne nationale affichait un résultat net bénéficiaire de 657 millions FCFA.
À la fin de la séance de travail, le ministre Moussa Sanogo a salué la qualité des échanges. Il s’est employé à donner le maximum d’informations aux Sénateurs pour leur permettre de mieux apprécier l’action du gouvernement en matière de gestion du patrimoine immobilier, du portefeuille de l’État ainsi que des établissements publics nationaux (EPN) et assimilés.