Le ministre du Patrimoine, du Portefeuille de l’État et des Entreprises publiques, Moussa Sanogo, a échangé ce jeudi 27 février 2025, au 20e étage de l’immeuble SCIAM, avec les administrateurs représentant la tutelle financière au sein des Conseils d’Administration et de Surveillance des entités du portefeuille de l’État. Il a indiqué que ces acteurs, représentant de l’État-Actionnaire et de la tutelle financière des entités du portefeuille de l’État, jouent un rôle essentiel dans la gestion stratégique et financière de ces entreprises, en veillant à l’application rigoureuse des principes de bonne gouvernance. La rencontre était donc décisive dans le cadre de l’engagement du ministère pour une gouvernance plus efficace et plus transparente des entités du portefeuille de l’État.
Le directeur général du portefeuille de l’État, Bamba Seydou, a indiqué que cette rencontre se tenait dans un contexte où les attentes de l’État vis-à-vis des entreprises publiques se font de plus en plus précises et exigeantes. « Cette rencontre devrait être perçue comme l’occasion d’une évaluation sans complaisance de votre rôle en tant qu’administrateur et de proposer de nouvelles perspectives en vue de renforcer ou conforter les acquis en matière de gestion du portefeuille de l’État », a déclaré le directeur général.
À l’issue des échanges, le ministre a salué l’engagement des administrateurs et la richesse des discussions, qui montrent que des efforts ont certes été déployés, mais qu’il reste encore beaucoup à faire. « Il ne faudrait pas que nous dormions sur nos lauriers, sinon on peut se faire surprendre. Le rôle que vous jouez au sein des conseils d’administration est fondamental parce que vous êtes les garants de la bonne gouvernance de nos entreprises publiques, de la transparence des décisions et de l’alignement stratégique avec les priorités du gouvernement », a interpellé le ministre, qui a remis aux administrateurs des lettres d’orientation.
Selon lui, il importe de pérenniser les performances des entreprises publiques, dont le résultat net a été multiplié par trois ou quatre en six à sept ans, pour atteindre environ 257 milliards de FCFA. Pour ce faire, les conseils d’administration, qui supervisent ces entreprises, doivent fonctionner correctement. En particulier, les administrateurs représentant le ministère en charge du portefeuille de l’État, garant de la supervision du système, doivent jouer un rôle moteur en veillant à ce que tout ce qui est relatif à la mise en œuvre des recommandations des audits, à l’élaboration de la lettre de mission aux directeurs généraux, et aux différents instruments de conformité de performance soit effectivement pris en compte pour garantir la bonne performance des entreprises publiques.
« La lettre d’orientation doit constituer un outil d’anticipation des différentes problématiques et doit permettre d’assurer une mise en œuvre efficace des réformes engagées. Elle doit également servir à consolider les progrès réalisés en matière de gouvernance et garantir l’amélioration continue des performances des entreprises publiques », a insisté le ministre.
Il a invité les administrateurs à s’approprier les termes de la lettre d’orientation et à lui accorder une attention particulière, notamment en matière de suivi des recommandations des audits, d’évaluation des dirigeants et de respect de la réglementation, surtout pour les questions de reporting financier périodique. Il a souligné l’importance de maintenir un dialogue constant entre les différentes équipes, de suivre de près l’évolution des projets et de garantir une communication transparente tant au niveau interne qu’au niveau externe.